Affects et imaginaire dans la poésie orale amazighe

Abstract

L’occasion d’interroger les affects et « l’imaginaire » dans la poésie orale amazighe, impose plusieurs angles de vue difficiles à gérer en même temps. Il y a tout de même ce plaisir d’être enveloppé par ce sentiment : une sorte de relative inquiétude due aux quelques détours à prendre avant de proposer un angle de vue. L’objectif est, en tout cas, de reprendre quelques poèmes que je citerai5, pour voir, ensuite, comment l’imaginaire, en tant que rapport du sujet à la langue (Bezzazi, à paraître) qu’il utilise pour « tisser » un poème, se trouve lié aux affects. Je privilégierai une démarche de « bricoleur » qui, je l’espère, m’aidera à montrer la complexité des affects qui inspirent le poète. Pour ce faire, j’essaierai de réunir quelques-unes des « pièces » dont je dispose pour montrer comment la production du sens peut être ramenée à l’imaginaire et à la « qualité » de la mise en emploi de la langue par le poète (ou la poétesse). Dans ce sens, il semble que ce rapport du poète (ou de la poétesse) à la langue –comme usage particulier- soit définitoire de la notion de « créativité ».