L’ entre deux de l’école : le rationnel et l’imaginaire

Abstract

Pour s’épanouir, l’enfant est appelé à développer des compétences logico-mathématiques et des capacités artistiques et imaginaires. Mais l’équilibre espéré entre l’esprit rationnel et l’âme imaginante est loin d’être réalisé dans l’école publique marocaine. Une telle situation affecte durablement et négativement l’accès au savoir et l’appropriation de nouvelles compétences nécessaires à une intégration scolaire et sociale de l’apprenant et à son épanouissement. Notre propos n’est pas ici d’avancer des propositions pédagogiques pour une éducation de l’imaginaire. En prenant appui sur les travaux de Bachelard et de Durand, nous tenterons de montrer que la tâche générale de l’école est d’établir un équilibre, chez l’enfant, entre le développement de la raison et celui de l’imagination, tant il est vrai que « l’homme diurne et l’homme nocturne » constituent « la double base d’une anthropologie complète.» (Bachelard 1972)